Article mis à jour en mai 2021.
Une ré-écriture plus complète est en cours suite à la suggestion d’une fidèle lectrice. 

A suivre donc…

Si les grandes organisations ont un recours systématique aux cabinets de conseil, ce n’est pas dans les habitudes des TPE,PME. Pourtant, les consultants c’est aussi pour les TPE, PME. Vous êtes artisan, dirigeant d’une petite ou moyenne entreprise ? Voici pourquoi faire appel à un consultant et comment le financer.

Apporter un regard neuf et extérieur sur l’entreprise

Un dirigeant de PME a un regard affectif, émotionnel et donc bien souvent partial sur son entreprise, sur « son bébé », sur les méthodes et les outils qu’il a lui-même créé et mis en place. Cela peut parfois – souvent – conduire à un manque de recul et à une mauvaise analyse de la situation.
Un consultant, n’ayant pas ce regard affectif, « émotionnel », est davantage en mesure d’apporter un regard extérieur, « technique » et par conséquent plus objectif sur celle-ci.

Prendre de la hauteur sur la stratégie de l’entreprise

Le dirigeant de TPE et de PME doit gérer le quotidien de son entreprise aussi bien que son futur à moyen ou long terme. Néanmoins, pris par l’exploitation (les soucis techniques sur les chantiers, le personnel et les absences des collaborateurs, la trésorerie), il peut avoir tendance à négliger le moyen et le long terme de l’entreprise.
Or, l’environnement de l’entreprise change très vite, surtout depuis l’arrivée du numérique.
Les entreprises doivent constamment réfléchir à leur stratégie et se projeter dans l’avenir pour être sûre d’en avoir un.
Elles doivent avoir des idées nouvelles pour adapter et faire évoluer leur business model (modèle économique). Pour cela, disposer d’un avis extérieur qui intervient dans différentes entreprises, dans différents secteurs et sur différentes problématiques est un avantage certain. Le consultant peut apporter cela. Il a une expérience large et variée.

consultant PME

Mener à bien un projet ou un changement dans l’entreprise

La vie d’une entreprise est faite de virages et de changements. Or, le changement est l’une des choses les plus difficile à gérer dans une entreprise ou une organisation quelle qu’elle soit. Il faut être capable de le penser, de le faire accepter de ses collaborateurs, de l’organiser, de le piloter, de l’amender le cas échéant, etc.
Vous accompagner dans une situation de changement est l’une des missions les plus courantes pour un consultant. En effet, au delà de l’accompagnement régulier, les missions de conseil peuvent s’avérer utiles dans un but purement opérationnel, pour une mission, un but et une période bien précise.

Apporter une expertise précise dans l’entreprise

Par la force des choses et de l’évolution de l’environnement concurrentiel, le dirigeant de TPE et de PME se doit d’être, multi-compétent. Il doit être spécialiste de son métier mais aussi un généraliste. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’être bon charpentier pour mener à la réussite une entreprise de charpente. Il faut aussi savoir gérer ses finances et son banquier, motiver ses collaborateurs (de plus enplus difficile !) etout en respectant une législation plus complexe. Et bien sûr intégrer la révolution numérique et se transformer en webmaster, ou en DPO, etc.
Bref, Il doit être bon partout et tout gérer à la fois. C’est souvent un homme orchestre (à défaut d’un chef d’orchestre).

Un consultant peut avoir un champ d’expertise plus pointu. Il peut apporter pendant une période plus ou moins courte ses compétences spécifiques à l’entreprise utilisatrice.
C’est souvent le cas dans les domaines du numérique : site web, outils CRM/ERP, ou de la mise en place de normes (RGE, RGPD, etc.)

Vaincre la solitude du chef d’entreprise

Le champ d’action d’un consultant en TPE et PME est donc large, très large même. Le consultant a pour mission d’accompagner le dirigeant dans ses réflexions et de faire en sorte qu’il soit moins seul dans la prise de décision et le pilotage de son entreprise.
Car c’est une autre difficulté perçue au travers des missions d’Adonnante. Les chefs d’entreprise sont souvent très seuls. Il n’est pas évident pour eux d’échanger.

Avec qui le ferait-il ?
Leurs collaborateurs ? Difficile de se confier à une personne qui peut être directement concerné par le sujet de la discussion…

Leur entourage familial ? Le ou la conjoint(e) n’est pas toujours aussi bienveillant et disponible qu’on pourrait l’espérer. Il est difficile de gâcher les repas de famille en parlant boulot…

Les syndicats professionnels ? Les dirigeants ne souhaitent pas toujours échanger leurs difficultés ou leurs stratégies avec leurs pairs qui sont aussi souvent leurs concurrents…

Les organismes consulaires ? Même si certains sont de grande valeur, l’expérience des personnels des CCI ou Chambres de Métier est assez diverse et inégale. Leur vision et leurs préoccupations ne sont pas toujours en phase avec celles d’un dirigeant de TPE/PME.

Le banquier ? C’est évidemment, à tort ou à raison, la dernière personne à qui il se confie !

Leur comptable ? C’est souvent le cas mais il faut constater que la profession est essentiellement configurée pour « faire du bilan » et est peut disposé à faire du conseil et de l’écoute.

Le rôle du « Business Friend » est donc à inventer et ce rôle peut éventuellement revenir à un consultant.

Des aides pour favoriser le conseil en entreprise

Le champ d’action d’un consultant en TPE et PME est donc large, très large même. Le consultant a pour mission global d’accompagner le dirigeant dans ses réflexions et de faire en sorte qu’il soit moins seul dans la prise de décision et le pilotage de son entreprise.

Les institutionnels comme les Conseils Régionaux ou les Chambres de Métiers l’ont bien compris et proposent aux entreprises artisanales et aux PME/PMI des aides pour financer l’intervention ponctuelle de consultants.

Ces dispositifs d’accompagnement des PME peuvent être individuel ou collectif.

Accompagnement des entreprises artisanales

6 jours de formation
+
10 demi-journées d’accompagnement individualisé

Ainsi dans notre région, le dispositif Pays de Loire Conseil propose de financer jusqu’à 50 % de l’intervention d’un consultant.
Ce financement va même au-delà dans le cas de la participation du dirigeant à un dispositif d’accompagnement collectif regroupant plusieurs entreprises. Le dispositif CAPEA, par exemple, propose 10 demi-journées de conseil sur une durée d’une an pour environ 1600 euros HT.

De quoi inciter les dirigeants de TPE et PME à recourir aux services d’un consultant. Qu’en pensez-vous ?